Migration de main-d’œuvre : un atelier pour renforcer la protection des travailleurs migrants

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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a lancé, ce 29 septembre 2025 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités, de sensibilisation et de concertation consacré aux enjeux de la migration de main-d’œuvre. L’objectif est d’outiller les membres du Comité technique national consultatif de sécurité et santé au travail (CTNCSST) ainsi que du Comité national tripartite de suivi du projet AGRIDOM (CNTS), afin qu’ils jouent pleinement leur rôle dans le cadre de la protection des travailleurs migrants, notamment en matière de sécurité et de santé au travail.

‎Le Burkina Faso est marqué depuis longtemps par une forte mobilité de sa population. Historiquement, le pays a fourni une main-d’œuvre importante aux pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Ghana ou encore la Guinée, principalement dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique. Parallèlement, le Burkina accueille aussi des travailleurs étrangers, employés notamment dans la restauration, le bâtiment et les travaux publics. Cette dynamique migratoire, si elle constitue une richesse, expose cependant les travailleurs migrants à des conditions parfois précaires, marquées par le déficit de travail décent et le non-respect des principes et droits fondamentaux au travail.

‎C’est dans ce contexte que se tient cet atelier de renforcement des capacités, de sensibilisation et de concertation, qui met l’accent sur la sécurité et la santé au travail des migrants, afin de renforcer le dialogue tripartite et mieux promouvoir la protection de cette catégorie de travailleurs.


Abdoul Karim Ouédraogo, Directeur de la Sécurité et Santé au travail au ministère chargé du Travail

‎« Lorsqu’un travailleur quitte sa localité d’origine, il peut se retrouver sans repères. Or, pour qu’il vive dignement de son activité, il doit bénéficier de conditions de travail sûres et adaptées », a expliqué Abdoul Karim Ouédraogo, Directeur de la Sécurité et Santé au travail au ministère chargé du Travail. Selon lui, à l’avenir et fort des acquis de cet atelier, l’examen des textes par les comités permettra de proposer des normes répondant aux réalités de la migration de main-d’œuvre.

‎Durant trois jours, les participants suivront sept modules, notamment la sécurité et santé au travail en contexte migratoire, le recrutement équitable, l’accès à la protection sociale des travailleurs migrants, le cadre juridique relatif à la migration de main-d’œuvre, ainsi que le mandat et le rôle du CTNCSST dans la protection des travailleurs migrants.

‎« À l’issue de la formation, les membres pourront distinguer les différents types de migrations, identifier les acteurs impliqués et mieux apprécier la contribution des travailleurs migrants au développement des pays d’origine comme de destination », a souligné Pio Daouda Ouattara, l’un des formateurs de l’atelier.


Pio Daouda Ouattara, l’un des formateurs de l’atelier

‎Cet atelier se poursuit jusqu’au 1er octobre. Il bénéficie de l’appui technique et financier du projet AGRIDOM de l’Organisation internationale du Travail (OIT), cofinancé par la Coopération suisse au Développement.

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