Affaire Oubda Jules Christ Donald : « Tout sera mis en œuvre pour faire la lumière sur son décès », rassure le Procureur du Faso
Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga 1 a rassuré jeudi, dans un communiqué, que tout sera mis en œuvre pour faire la lumière sur le décès de OUBDA Jules Christ Donald. Il serait décédé des suites de sévices corporels, selon sa famille.
Selon un communiqué du procureur du Faso, Blaise Bazié, l’enquête à parquet est ouverte et, à ce jour, 4 personnes de la famille du défunt ont déjà été entendues et, dans les jours à venir, d’autres personnes le seront, notamment celles qui partageaient la même cellule que le défunt lors de sa garde à vue.
Par ailleurs, le corps qui était gardé au CHU Yalgado Ouédraogo a été transféré, ce jour même, au CHU Bogodogo pour une autopsie prévue pour le 18 juillet 2025, afin de déterminer les causes exactes de la mort de OUBDA Jules Christ Donald.
« Je tiens à rassurer l’opinion publique que tout sera mis en œuvre pour faire la lumière sur le décès de OUBDA Jules Christ Donald et une suite judiciaire », a indiqué le Procureur du Faso.
Rappel des faits
Le 14 juillet 2025, à 19h27, le chef de la Brigade de Recherche du commissariat de police de l’arrondissement N°3 a informé le parquet de Ouaga 1 de la situation d’un individu placé en garde à vue, Oubda Jules Christ Donald, pour abus de confiance.
Le chef de la Brigade a expliqué que le gardé à vue était malade et qu’il l’avait amené à l’hôpital pour des soins, puis qu’il était de retour au commissariat. Afin d’apprécier sa mise en liberté, le parquet a demandé à connaître les circonstances des faits qui ont conduit à son arrestation. C’est ainsi qu’il est ressorti que du riz avait été remis au mis en cause pour livraison à un commerçant, et qu’en cours de route, il avait soustrait 40 sacs de 100 kg de riz pour vendre à son profit ; que l’acheteur desdits sacs a restitué la valeur correspondante au propriétaire. Il est également ressorti que le gardé à vue serait sous l’effet de stupéfiants, et ne pouvait pas bien se tenir, et qu’il serait mieux de le remettre à ses parents pour poursuivre les soins.
Toujours selon les explications du procureur, l’accord a été donné aux enquêteurs pour la levée immédiate de la mesure de garde à vue. C’est à 20h19 que le parquet a été informé du décès du mis en cause, après la levée de la mesure de garde à vue et la remise de l’intéressé à ses parents.
Dès le 15 juillet, une délégation de la famille du défunt, venue porter plainte, a été reçue. À l’occasion, elle a eu l’assurance du parquet de tout mettre en œuvre pour élucider les circonstances du décès de leur enfant, afin de situer les responsabilités.
La plainte a été formulée sur le champ et affectée à un groupe de substituts pour une enquête à parquet.
« Le lendemain, soit le 16 juillet, j’ai reçu la même délégation de la famille venue nous faire part de sa volonté de retirer sa plainte et de solliciter le corps pour inhumation, soulignant que, pour des considérations culturelles, il était souhaitable que le défunt soit inhumé le plus tôt possible. Sans lui nier la pertience de sa volonté, je l’ai sensibilisée sur la nécessité de poursuivre l’enquête afin de connaître les causes exactes du décès », a indiqué le Procureur du Faso.
Moussa SAREBA
Derniers articles par: Moussa SAREBA (voir tous)
- UACO 2025: clap de fin sur la 14e édition - samedi le 4 octobre 2025
- Sécurité routière: La Police nationale et l’ONASER traquent les incivilités à Ouagadougou - lundi le 11 août 2025
- Football : Issoufou Dayo quitte la RS Berkane - vendredi le 8 août 2025

