« Un terroriste est un terroriste », a dit Jean Emmanuel Ouédraogo au Représentant spécial de l’ONU, Leonardo Santos Simão

Image Primature du Burkina Faso

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« Un terroriste est un terroriste (…) », a martelé le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, lors d’une audience accordée ce vendredi à Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. En visite officielle au Burkina Faso du 21 au 24 mai, l’émissaire onusien est venu s’enquérir de la situation actuelle du pays et discuter des possibilités de soutien des Nations unies.

Au cœur de l’échange, la question sécuritaire a occupé une place centrale. Le chef du gouvernement burkinabè a exposé les défis politiques, économiques, sociaux et surtout sécuritaires que traverse le pays, tout en dénonçant la manière dont certaines instances internationales qualifient les groupes armés. « Un terroriste est un terroriste. Il est inconcevable d’user de termes qui puissent légitimer l’action du terroriste », a insisté Jean Emmanuel Ouédraogo, appelant l’ONU à adopter une posture plus courageuse et à cesser de rester silencieuse face au « parrainage du terrorisme dans le Sahel par certains pays dits puissants ».

Le Premier ministre a également plaidé pour une meilleure reconnaissance des efforts consentis par les autorités burkinabè, tant sur le plan sécuritaire que pour le retour des déplacés internes et la relance économique, notamment dans les secteurs agricoles.

Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations

« Il y a des efforts au plan économique, au niveau de l’agriculture et dans d’autres secteurs pour améliorer la vie de populations, mais surtout le retour des populations déplacées par le fait du terrorisme. Sur le plan sécuritaire, nous constatons un terrorisme qui est de plus en plus sophistiqué, qui utilise des moyens sophistiqués et qui utilise même des enfants. Il y a donc cette préoccupation de l’évolution du terrorisme qui affecte la vie du pays. Il est nécessaire de continuer à mobiliser les efforts dans la lutte contre le terrorisme », a reconnu Leonardo Santos Simão.

Le diplomate onusien s’est engagé à porter les préoccupations du Burkina Faso au sein du Système des Nations Unies. « J’ai pu recueillir des éléments que je compte utiliser dans des rapports sur la situation au Burkina Faso. Nous comptons partager ces éléments avec le Système des Nations Unies et nous comptons continuer le plaidoyer pour mobiliser et augmenter le soutien au pays, dès que possible », a-t-il assuré.

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