Burkina : le procureur du Faso ouvre une enquête sur des appels à l’extermination d’un groupe ethnique

Yalgado
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Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga I annonce l’ouverture d’une enquête pour interpeller les auteurs de messages haineux appelant à l’extermination de personnes appartenant à un groupe ethnique sous prétexte qu’il serait, responsable d’actes terroristes. Ces publications constituent une grave menace pour la paix et la cohésion sociale, a-t-il souligné.

Le Procureur du Faso a indiqué avoir identifié des pages Facebook où des individus publient et partagent massivement des messages incitant à la violence contre une communauté précise.

Ces discours de haine, souvent accompagnés de fausses informations, sont considérés comme des infractions pénales graves, prévient le procureur.

Le Procureur a rappelé que de tels actes sont punis par le code pénal burkinabè. L’article 322-4 prévoit une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et une amende de 300 000 à 3 000 000 de francs CFA pour tout discours ou écrit public justifiant une discrimination. L’article 131-8 stipule que quiconque incite à la commission d’un crime ou d’un délit est passible des mêmes peines que celles prévues pour l’infraction, même si celle-ci n’a pas été commise. Enfin, l’article 312-13 punit d’un an à cinq ans de prison et d’une amende de 1 000 000 à 10 000 000 de francs CFA toute diffusion intentionnelle de fausses informations susceptibles de provoquer des destructions ou des dégradations.

Le Procureur du Faso a également précisé que des enquêtes sont en cours pour identifier et interpeller les auteurs de ces publications incriminées. Il a rassuré la population que des mesures seront prises dans les jours à venir pour traduire en justice les responsables de ces actes répréhensibles.

En outre, le Procureur a souligné l’importance pour chaque citoyen de rejeter les discours haineux qui menacent le vivre-ensemble et la stabilité sociale. Il a appelé à la responsabilité collective pour éviter la propagation de fausses informations et de messages incitant à la violence, qui ne font qu’exacerber les tensions.

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Moussa SAREBA

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