Burkina : Un réseau de présumés escrocs QNET promettant des carrières de footballeurs démantelé
La gendarmerie a mis hors d’état de nuire un réseau de 14 individus qui, sous couvert de la plateforme QNET, promettaient aux jeunes de les faire intégrer des clubs de football professionnels.
Parmi les personnes interpellées, on retrouve trois Guinéens, un Malien, un Camerounais, un Burkinabè, deux Ivoiriens, cinq Béninois et un Togolais. Selon les informations fournies par la cellule criminelle de la section de recherche de la 3e légion de gendarmerie, ces individus avaient élu domicile dans le quartier Wapassi de la capitale burkinabè. Leur mode opératoire consistait à utiliser les réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp et Instagram pour vendre du rêve aux jeunes en les faisant croire qu’ils avaient les capacités de les faire recruter dans de grands clubs de football en Europe en l’espace de 6 mois. Leur cible était des adolescents dont l’âge est compris entre 17 et 25 ans.
Le réseau avait pour cible des jeunes âgés de 17 à 25 ans, qu’ils approchaient via les réseaux sociaux tels que Facebook, WhatsApp et Instagram. Ils promettaient à leurs victimes la possibilité de rejoindre de grands clubs de football en Europe en l’espace de six mois, en produisant de faux documents de recrutement et des images d’infrastructures sportives pour crédibiliser leurs promesses. Une fois les jeunes appâtés, les escrocs exigeaient le versement de frais de dossier allant de 500 000 à 800 000 FCFA de la part de leurs parents. Passée cette étape, les enfants étaient séquestrés et coupés de tout contact avec leurs proches, puis initiés aux outils de « QNET ».
Pour maintenir les parents des victimes dans le flou, les ravisseurs leur envoyaient des photos de leurs enfants prises dans des stades de football et des gymnases, tout en réclamant des sommes supplémentaires allant de 2 à 5 millions FCFA pour leur prise en charge.
Pour dissimuler leur plan funeste, les victimes de nationalité malienne, guinéenne et ivoirienne étaient attirées vers le Ghana en transitant par le Burkina Faso, tandis que les jeunes Burkinabè étaient transférés au Mali, a indiqué la gendarmerie.
Au terme de l’enquête, la gendarmerie nationale annonce avoir libéré 160 enfants « affamés et traumatisés », récupéré 20 téléphones portables, 07 bio-disques et 02 ordinateurs portables. Le préjudice financier causé par les agissements de ce réseau est estimé à environ 80 millions de FCFA, a souligné la gendarmerie.
Elle appelle les populations à plus de prudence, notamment dans l’établissement des contrats de bail, et à dénoncer tout comportement suspect aux numéros verts.
Sidonie Pouya
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